lundi 22 juin 2009

the good the bad and the snob

en réponse à cette chère pénélope sur les bons et les snobs :

Je valide le concept de snobisme
mais je maintiens qu'il n'est pas universel!

Non, tout le monde n'est pas snob et tout le monde ne peut pas prétendre l'être. Certes, c'est une notion fluctuante, et nombre de choses totalement "out" deviennent "it" (oubliez le "in", lui même devenu "out" il y a quelques temps déjà). Aussi avec un peu de chance ou par erreur, vous pouvez vous retrouver un jour à la pointe de quelque chose (appelons cela la tendance, pour faire simple), même si vous ne l'aviez pas réclamé. Il suffit pour s'en convaincre d'observer le sort des serre tête épais et des chaussures bateaux! Mais pour autant, le snobisme reste une notion élististe. On devient snob si on est suffisamment arriviste, mais plus généralement on nait snob. C'est une notion, certes galvaudée de nos jours mais à laquelle il convient de redonner ses titres de snoblesse : le snobisme va de paire avec la conscience de classe, l'instruction et l'originalité. Sinon c'est tout au plus une pose ou un coup de chance.

Par exemple le snobisme
c'est d'avoir fait toutes les ouvertures de tous les bons clubs parisiens de l'année et d'avoir vidé les lieux au bout de deux semaines sous prétexte qu'ils devenaient populaires. Le snobisme c'est préférer le Progrès à la Perle, Freepstar à Vanessa Bruno et le Grand Bizarre à Rasmus. Le snobisme c'est une coupe de champagne les pieds dans la seine, c'est un thé à 8 heures du matin au bar d'un grand hôtel, et c'est aussi effectivement un plat de pâtes aux oeufs de saumon, nue à 4 heures du matin...
C'est avoir ses entrées là où il faut quand il le faut, connaître toujours avant tout le monde Ze Place To Bi, porter ses collants filés avec la bonne paire de Louboutin mais connaître la meilleure année de Pessac Léognan à servir à l'apéro avec le saucisson et les olives. C'est en quelque sorte la quintessence de la hype et du branché, en beaucoup moins volatile.

Foin de mainstream, le snob traduit tout dans son langage personnel pour faire du dernier tube de Britney un must have puisqu'il est remixé par Lily allen, et proclamer son vieux samsung tellement plus romantique que le dernier iphone. C'est la conscience de son unicité qui crée le snob, et sa capacité à sublimer le réel. Le snob est donc un être éminement poétique, même s'il peut à l'occasion pourrir la vie de son entourage à coups de réflexions ampoulées ou dégoûtées sur son environnement perpétuellement hostile.

Le snobisme exige donc du travail, de l'éducation,
une pincée de conscience de soi, beaucoup d'orgueil
et pas mal de sources d'information.
On aime les snobs, heureusement ils ne sont pas si nombreux...

4 commentaires:

  1. Pourquoi pas, imaginons le snob comme un dandy non chaland et incroyablement imbus de lui même. Mais dans ce cas le vieil aristo refoulé qui rejette totalement son milieu et tout ce qui l'accompagne qu'est-ce ? N'est-ce pas là aussi une marque de snobisme ? Cette comparaison est applicable à presque à chaque catégorie de personne... Si je prends le jeune de banlieue classique qui y a toujours vécu et qui n'en ressort que rarement pour exprimer sa révolte. Jamais il n'acceptera de mettre les pieds dans le dernier club "it", il ne veut pas le moins du monde avoir quoi que ce soit à voir avec la population qu’il y trouvera. On pourrait penser qu'il y a la une certaine jalousie et c'était le cas au départ mais aujourd'hui au delà de cette jalousie il y a une réel connaissance des classes mais la hiérarchie de celles-ci est décalée. Lui-même ne se considérera jamais comme inférieur et à cause de ceci n’acceptera jamais quoi qu’il arrive « d’évoluer » vers ce style vie car pour lui ce serait tout simplement une régression. Il se considère donc au dessus de ce style de vie et là encore (à mon humble avis) nous tombons dans le snobisme. Non ?

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  2. Le snobisme vient du therme "Sine nobile" qui signifie, en latin, "sans noblesse". Le snobisme c' est simplement accorder une grande valeur à des choses superficielles. Aprés ont peut fixer une hierarchie et un élitisme dans la connerie, mais bon...Cependant l' analyse romantique est séduisante.

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  3. l'approche romantique et futile est toujours beaucoup plus séduisante... c'est pour ça qu'on la pratique! comme disait Edmond : "c'est bien plus beau lorsque c'est inutile"

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